Durant les années 1920, Nolle Badjou a dû être naturalisé d’urgence afin de pouvoir évoluer sous le maillot des Diables Rouges. Il s’est en effet avéré que son père et son grand-père immigrés des Pays-Bas avaient toujours gardé la nationalité néerlandaise. Badjou était le gardien belge à la première Coupe du Monde en 1930 à Montevideo et en France huit ans plus tard. Avec ses 39 matches internationaux au compteur, il a été le gardien le plus souvent utilisé en équipe nationale belge durant les années 30. Il était connu pour son calme dans le but. Mais rien qu'avec son regard perçant, il était en mesure de déstabiliser son adversaire.

Gardien au Racing de Bruxelles dans les années 1920. Une puissance de la nature qui était aussi boxeur amateur, ce qui était utile. À une époque où le gardien de but entrait dans une autre dimension - à partir de 1912, les gardiens de but ne pouvaient toucher le ballon qu'avec leurs mains dans leur surface de réparation - De Bie est devenu le gardien de but le plus populaire du pays. Son style était complet : flexible dans tous ses mouvements, fiable avec ses mains et fort avec ses poings. Il jouait aussi souvent au poste de troisième défenseur. Sous le maillot de la Belgique, De Bie a remporté le titre olympique en 1920 à Anvers. Le légendaire gardien espagnol Ricardo Zamora, meilleur gardien du monde en ce temps-là, estimait que De Bie était encore plus fort que lui.

Tout comme Jean-Marie Pfaff et Filip De Wilde, gardien issu de l’école des gardiens de Beveren. Il a atteint le plus haut niveau grâce à sa persévérance et son sens des responsabilités. À l’EURO 2000, il était encore la doublure de Filip De Wilde, mais après les adieux de ce dernier, il est devenu le numéro un indiscutable et un maillon important de la qualification pour la Coupe du Monde 2002 au Japon et en Corée du Sud où il a joué l’ensemble des quatre matches.

Il a été formé dans l'incomparable académie des gardiens de but de Beveren. Filip De Wilde incarnait la sobre solidité. Après le départ de Jean-Marie Pfaff à Munich, il a saisi sa chance à Beveren, mais la concurrence était encore rude en équipe nationale. Tout autant après les adieux de Jean-Marie Pfaff, lorsque Michel Preud'homme s’est manifesté comme numéro un. Ce n'est que sous les ordres de Georges Leekens que Filip De Wilde est devenu le numéro un belge, même s'il devait encore continuer à se battre contre les préjugés et les esprits de ses prédécesseurs.

Rie Meert aurait joué son meilleur match en tant que gardien de but des Diables Rouges en février 1952 au Heysel contre l'Italie, victoire 2-0 pour les Belges. Une photo de ce match est restée longtemps accrochée au mur de son café Green Park, en face du stade d'Anderlecht, son club. Meert captait les ballons avec assurance et courage. Il a acquis ses excellents réflexes grâce à son passé de joueur de balle pelote. Il était le gardien de but numéro un de l'équipe nationale après la guerre.

Jean Nicolay a fait du gardien de but un joueur à part entière. Avant cette période, les gardiens de but n'étaient là que pour arrêter les ballons et les renvoyer, et pour le spectacle. Nicolay était aussi fan de spectacle et était le premier gardien de but à jouer comme un joueur de champ. Un vrai touche-à-tout qui possédait toutes les qualités nécessaires à un gardien de but : fort sur sa ligne, sans la moindre crainte dans ses sorties, solide dans ses dégagements du poing et au moment de capter le ballon. Il avait aussi des réflexes tellement rapides et était un vrai personnage et un gagnant. Il a également été le premier gardien de but à remporter le Soulier d'Or.

Il était incontestablement le meilleur gardien de but belge de sa génération. Un véritable phénomène, tant sur le terrain qu'en dehors. Il était le successeur de Christian Piot et a précédé la période de Michel Preud'homme, tous deux formés à Liège. Sous la houlette de Goethals, il n’était initialement pas repris en équipe nationale. Il continuait à faire confiance à Christian Piot. Pfaff saisit sa chance lorsque Guy Thys devient Entraîneur fédéral et que Piot se blesse. Avec son talent indéniable, il a joué des matches fantastiques. Ses réflexes et sa capacité à arrêter des penalties ont fait de lui l'un des meilleurs et des plus spectaculaires gardiens de but du monde.

Gardien de but du Standard loué pour sa polyvalence. Il était bon tant sur des ballons aériens qu’à ras de terre, était puissant et avait d'excellents réflexes. Il régnait dans sa surface de réparation et était imposant lorsqu'il quittait sa ligne de but. En équipe nationale, il bénéficiait du soutien inconditionnel de l’Entraîneur fédéral Raymond Goethals. Cette confiance lui a permis de réaliser des prestations de qualité. Piot était aussi un gardien sobre, son seul but étant d’arrêter les ballons et ce peu importe comment. Il a joué une Coupe du Monde (1970) et un Championnat d'Europe (1972).

Le meilleur produit issu de la célèbre école des gardiens de but du Standard, qui avait déjà formé Jean Nicolay et Christian Piot avant lui. Ce n’est qu’au FC Malinois que Michel Preud'homme est devenu le meilleur gardien de but du pays. Il dégageait également de l’autorité au niveau international. À la Coupe du Monde 1994, il a été élu meilleur gardien de but du tournoi et donc du monde, grâce à son match historique contre les Pays-Bas. Il était troisième gardien au Championnat d’Europe 1980 et titulaire lors des Coupes du Monde de 1990 et 1994.